Les éditions Domens ont été présentes au Salon du Livre d'Alger du 18 au 23 septembre 2002. A cette occasion toutes les parutions ont été présentées, mais un accent particulier a été mis sur les ouvrages concernant cette partie du Maghreb. En particulier, l'ouvrage de Michel Puche - bibliographie illustrée - consacré à "Edmond Charlot, éditeur". Ceux d'Arezki Metref : essai, poésie, théâtre... et de Youcef Tahari (théâtre). Mais également sur les ouvrages de la collection "Méditerranée Vivante" dirigée par Edmond Charlot, avec des textes d'André Belamich, Blanche Balain, Roland Simounet, Jean de Maisonseul, Jean-Pierre Peroncel-Hugoz... Revue de Presse : Alger - N° 3223 - mardi 24 septembre 2002 Les éditions Domens au 7e Salon international du livre d'Alger L'ombre d'Edmond Charlot Le choix éditorial Domens Editions, présentes à Alger à l'occasion du 7e Salon du livre (Sila), est dû à une rencontre. De ces rencontres qui vous font entrevoir que d'autres ouvertures sur le monde sont toujours possibles. Et dans le cas de Jean-Charles Domens, éditeur, cette nouvelle vision s'est portée sur l'Algérie et la Méditerranée. Car à Pézenas, il a rencontré Edmond Charlot, éditeur algérois depuis les années 1930 et « découvreur d'Albert Camus, Jules Roy, Emmanuel Roblès et quelques autres grandes plumes francophones formées au Maghreb colonial ». A travers les pages du catalogue de cette maison d'édition installée dans la région du Languedoc-Roussillon, l'intérêt porté au théâtre et à la littérature algériens et méditerranéens se remarque facilement. Et l'esprit d'Edmond Charlot. Arezki Metref, journaliste du regretté Algérie Actualité, y a publié Chronique d'un pays blessé, Abat-jour, un recueil de poème, et La nuit du doute, une pièce de théâtre. On y retrouve également Les colliers de jasmin de Youcef Tahar. Domens a aussi publié A propos d'Alger, de Camus et du hasard de Jules Roy, Souvenirs d'Oran d'André Belamich, Journal d'Alger janvier-juillet 1954 de Jean Senac. C'est à la suite d'un travail effectué sur la maison d'édition d'Edmond Charlot, explique l'éditeur de Pézenas, « ville de Boby Lapointe et de Molière », que l'option de porter le regard sur l'autre rive de la Méditerranée fut adoptée : « Edmond Charlot est réellement dans l'édition contemporaine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs auteurs comme Bernanos, Vercors, Gide ont dû quitter la France pour venir s'installer à Alger, d'où son intérêt pour l'Afrique du Nord. » Lui-même né le 15 février 1915 à Alger dans une famille établie là dès 1830, Edmond Charlot appartient à cette catégorie de personnes chez lesquelles l'amour du travail se confond avec l'amour de la vie. Il est le premier à avoir publié en 1937 à Alger L'envers et l'endroit, textes d'un certain Albert Camus dont la réputation n'était pas encore établie. Il publia également Le silence de la mer de Vercors et connaîtra bien des déboires à cause des communistes : « Quand tout est rentré dans l'ordre, j'ai raconté à Vercors que les communistes voulaient ma peau à cause de son livre. Il n'a pas voulu me croire. D'autant plus qu'à l'époque, lui-même était communiste. Vichy non plus ne lui pardonnera pas d'avoir consacré un numéro de sa revue Rivages à l'antifranquiste Garcia Lorca. Samir Benmalek LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER L I B E R T E QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION Alger - Samedi 28 septembre 2002 LA VERITE D’AREZKI METREF Un livre de plus pour comprendre l’Algérie ·· Un livre sur l’Algérie, encore un autre, vient de paraître en France. Il est l'œuvre de notre confrère Arezki Metref. Paru aux éditions Domens, il porte le titre chargé d’humilité de Algérie : la vérité, mais pas toute la vérité. Cet ouvrage est, en fait, tel que l’appelle joliment Aymeric de Goussencourt, le préfacier, « un journal de bord qui donne à voir le cheminement intellectuel d’un journaliste en exil ». Les soixante chroniques qui figurent dans cette publication narrent les années de feu que vit l’Algérie, ce pays qui suinte par tous les pores de l’auteur. Le choix de la période 1997-2002 peut paraître subjectif mais dès qu’on gratte un peu, on se rend compte, Arezki Metref le rappelle à toutes les pages, que c’est surtout à partir de 1997 que les massacres et la peur ont pris racines dans ce pays torturé. Au fil de ses chroniques, Metref décortique le temps, les évènements et les douleurs que les jours ont quelque peu estompés rejaillissent. M. O. |